Découverte de l'Amazonie (03/02)
Chers lecteurs, pour continuer à capter votre attention, nous avons décidé de partir en voyage pour pimenter notre blog. Nous avons donc fait le choix de traverser le Brésil pour rejoindre un autre couple de coopérants sur la frontière bolivienne.
Notre première étape fut la ville de Belém (capitale du Para), plus au nord, sur la côte. Architecture sympa mais malheureusement pas mise en valeur comme à Sao Luis. Grand marché très vivant, ouvert en permanence, où l’on consomme du poisson frais et où l’on trouve tous les produits d’Amazonie (fruits et plantes miracles). Pluie, pluie et pluie…
Deuxième étape, Manaus, la plus grande ville au cœur de l’Amazonie. Village de pêche à l’origine, Manaus est devenue une capitale grouillante, polluée, stressante. Les bords du rio Amazone ressemblent à Saint Nazaire pour vous dire comment c’est trop beau. En face de Manaus se rencontrent les fleuves Negro et Solimôes. Le premier, noir (genre « coca-cola »), vient du nord de l’Amazonie, le deuxième, marron, vient des Andes. Du fait de la différence de composition de ces deux fleuves, leurs eaux ne se mélangent pas.
Très rapidement, nous quittons la civilisation qui nous oppresse pour vivre trois jours dans la forêt. Et là, c’est que du bonheur ! Nous logeons dans une baraque flottante sans électricité où nous dormons en hamac. Cadre magnifique, végétation luxuriante, déplacement en barque, découverte de la nature… L’éternel calme du rio donne envie de s’y plonger mais les alligators qui rôdent autour de la cuisine nous dissuadent radicalement.
Nous commençons par une pêche au piranha à la canne. Ils sont petits mais quand tu parviens à en attraper un, tu es tout content. Guerric fait mourir de rire notre collègue italien en pêchant dans les arbres plutôt que dans l’eau. Le lendemain, on nous sert au déjeuner une de mes prises et ma foi, c’est plutôt bon. Le premier soir, coucher de soleil sur le rio, aperçu d’un dauphin, …Des milliers et des milliers d’hirondelles dans le ciel volent au-dessus de nos têtes et tout à coup plongent sur nous pour se réfugier dans l’île avoisinante. Spectacle surprenant et magnifique. Le soir, nouvelle sortie dans le noir total pour partir à la chasse à l’alligator. Notre guide se glisse dans l’eau pour aller dénicher un petit « jacaré »…trop mignon !
Deuxième jour,lever 5h30 pour le lever du soleil. Eau plate et noire reflétant superbement le paysage de forêt noyée qui nous entoure. Après le petit déjeuner, ballade en forêt pour découvrir les richesses naturelles du coin. Arbre à caoutchouc, palmiers, plantes pour soigner les problèmes gastriques, cardiaques, diarrhéiques,… Bref les indiens du coin auraient beaucoup à nous apprendre, nous, Français, accros aux médocs. Notre guide fait sortir de son trou une tarentule fort poilue pour le plus grand plaisir de mon chéri. Après-midi, promenade à la rame pour découvrir oiseaux, macaques, paresseux,…la magie ne s’arrête jamais.
Dernier jour, visite d’une communauté d’indiens. Attention, ne vous faîtes pas une image erronée…ils ne dansent pas tout nus autour du feu en poussant des cris de sauvages. Village de « palafitas » (maison sur pilotis) pour s’adapter à la saison sèche et humide (amplitude du rio de 12 mètres). Mode de vie en harmonie avec la nature. Pêche et culture de manioc…
C’est avec « saudade » (nostalgie) que nous quittons cet endroit magnifique pour retrouver Manaus. Lendemain, envol pour Porto Velho, dans le Rondônia, puis voyage en bus jusqu’à Guajara-Mirim, où habitent Marie et Matthieu, coopérants DCC, qui nous accueillent chaleureusement. Suite de nos aventures dans le prochain épisode.