Voyage: suite et fin
Mardi 26 février
Nous voilà de retour à São Luis après avoir traversé le Brésil aller-retour pendant un mois.
Nous sommes restés une semaine à Guajara-Merim, chez Marie et Matthieu, volontaires DCC. Le frère et la cousine de Marie leur rendaient également visite. Tournée à vélo dans leur petite ville tranquille aux avenues de terre rouge. Bonne bouffe à la maison paroissiale (on n'a jamais ausssi bien mangé au Brésil). Carnaval avec groupes de sambas. Quelques strings, quelques plumes et beaucoup d'hommes déguisés en femmes.
Notre voyage a été l'occasion de tester "hospitality club" et nous avons été plutôt contents. A Manaus, nous avons dormi gracieusement 7 nuits chez un Brésilien très sympa qui aime beaucoup voyagé. A Santarem, nous avons été accueilli par trois jeunes Allemands qui font leur service social au Brésil plutôt que de faire leur service militaire en Allemagne. Echange culturel enrichissant qui n’aurait pas été possible si nous avions dormi à l’hôtel. De retour en France, nous accueillerons à notre tour.
Dans la région que nous avons traversée, le réseau routier n’existe quasiment pas et c'est pire en période de pluie. Il existe donc deux moyens pour voyager, l’avion et Le bateau. Les bateaux rappellent ceux de Tom Sawyer (avec les roues en moins). Les gens s’y entassent dans des hamacs, un dessus, un dessous, un à droite, un à gauche, bref, tu ne te sens pas seul. Ceux du permier étage bénéficie de l’odeur du moteur, ceux du haut de la musique á tue-tête que crache le bar à longueur de journée. Sur le bateau, on peut y rester 2 jours comme 10 jours. Bouffe collective et douche dans une odeur d’urine. Rencontre avec Ruben, notre ami belge, qui nous accompagne à Alter do Chão.
Près de Santarem, nous découvrons Alter do Chão, petite ville près du rio Tapajos (principal affluent de l'Amazone), pleine de charme et surtout hyper calme (nous souffrons beaucoup du bruit au Brésil). Balade em haut de la montagne, plage, promenade em barque, poisson frais. On aurait aimé y passer plus de temps, visiter les différentes communautés indigènes, se perdre dans la forêt.
Nous retrouvons notre maison en nous disant qu'elle ressemble véritablement à un garage (avec des fuites d'eau quand il pleut biensûr, sur le lit surtout...). Nous sortons les moustiquaires que nous n'avons pas utilisées de tout notre voyage. Welcome!
Nous retrouvons notre quartier égal à lui-même avec tous ses habitants qui vivent dans la rue. Les réunions prières organisées entre voisines et les réunions beuverie organisées entre voisins. Les chats qui copulent devant chez nous. Les garçons qui courent toujours après leur cerf-volant et les vieux qui regardent les enfants courir. La vie s'écoule paisiblement.
Je me dis qu'il fait quand même bon être vieux au Brésil. Tu meurs sans doute plus jeune mais tu restes jusqu'au bout dans ta famille, dans ton quartier. Les vieux ne sont pas isolés, parqués. Ils vivent avec leurs enfants et petits-enfants. Ça fait souvent du monde sous le même toit. Et du coup, les vieux n'ont pas l'air de vieux. Ils dorment en hamac, courent après le bus, jouent au domino et se trémoussent en rythme. Chapeau bas!
Nous retrouvons notre ami belge Ruben qui vient nous visiter à São Luis. On retrouve le centre historique "by night". Bonne ambiance avec des compagnons d'Argentine, d'Italie, de Hollande,...Tout le monde est à São Luis.